Umrao Jaan
Cette semaine sera consacrée au Mewar Festival d'Udaipur (du 6 au 8 avril) pour le challenge L'inde en Fêtes: au programme la question de la femme indienne vue par le cinéma. Pour commencer , je vous parlerai aujourd'hui du film Umrao Jaan. En explorant plusieurs sites, j'ai failli être dissuadée de le regarder: les critiques n'étaient pas très positives et pourtant! Certes ce n'est pas Devdas... L'univers est différent et aborde une question bien cruelle, la place de la femme en Inde.
Résumé ( Le blog de bollywood) : Lucknow au XIXe siècle: La petite Amiran a huit ans et son père, bien que simple serviteur au sein d'une grande et prestigieuse famille, est un homme droit qui ne supporte pas l'idée même d'un mensonge. C'est ce trait de caractère qui lui vaudra l'animosité du criminel Dilawar Khan. Ne supportant pas d'être accusé de "vulgaire criminel", ce dernier enlève Amiran et la revend au propriétaire d'un "Kotha" (maison de courtisanes). À l'époque, ces maisons étaient des lieux de raffinement et de culture. C'est dans cet environnement que grandit Amiran, recevant son éducation des plus grands maîtres artistiques de l'époque. Devenue des années après, une jeune femme d'une beauté ensorcelante et ayant pris le nom d'Umrao Jaan, elle écrit ses poèmes sous le pseudonyme de Ada. Elle les déclame, elle chante et danse aussi, au cours de réceptions pour l'élite de la région. C'est ainsi que tout Lucknow est conquis par sa beauté, sa grâce et son charme. Pourtant, durant tout ce temps, Umrao Jaan n'est jamais sortie hors des murs de sa prison dorée. Un jour, Nawab Sultan, un puissant nabab tombe fou amoureux d'elle. Mais, un autre homme l'est également : Faiz Ali, un bandit notoire!
Cette histoire est magnifique tout comme l'interprète de l'héroïne, Aishwarya Rai . Le couple d'acteurs réussit des merveilles, on sent la passion sans jamais rien voir de sulfureux. L'acteur Abhishek Bachchan réussit le pari de transmettre son désir en un seul regard et l'émotion en restant simplement assis à contempler la belle danser. Les chorégraphies ici ne sont pas grandioses, il n'y a pas tous les protagonistes qui se mettent à swinguer. Non, ce sont des danses envoûtantes que Umrao réalise seule, afin de séduire l'assemblée en courtisane qui se respecte, mais dans la volée c'est aussi le coeur du spectateur qu'elle prend. Ses pas sont empruns d'une douce tristesse, comme sa poésie. Vendue, violée, reniée par les siens: un destin de femme qui trouvera la force dans l'Art de la danse et des mots. Et ce refrain qui revient sans cesse: Ne me laisse pas renaître en fille, Ce que tu a fais dans cette vie, Mon dieu, ne le fais jamais plus. Ne me laisse pas renaître en fille. Une histoire si triste mais si belle.
La bande annonce
Mon passage préféré: une leçon de séduction et d'amour en chanson