Le Palais des miroirs d'Amitav GHOSH

 Dans le cadre du challenge L'Inde en fête, fêtons comme il se doit le Puram (Pooram) Thrissur (Trichur) grâce au site du routard qui nous explique sa signification:

Pooram signifie littéralement « rassemblement » et celui de Trichur, à quelque 90 km au nord de Cochin, est l'un des festivals les plus célèbres et les plus spectaculaires du Kerala. La ville s’organise alors autour d’une éminence, où se perche le temple de Vadakkunnatha, difficile d’accès pour les non-hindous. Les statues des principaux dieux sortent au crépuscule sur des éléphants richement caparaçonnés, suivis de nombreux autres éléphants avec ombrelles, cornacs... Après la tombée de la nuit, on tire des feux d’artifice. Vraiment un beau spectacle !
Les non-hindous n’ont pas accès au temple mais ils peuvent toujours assister aux manifestations qui se déroulent dans les rues de la ville : processions d’éléphants parés d'or, combat d’ombrelles, fanfares à la pelle et feu d’artifice.
Selon la légende, les dieux et déesses de la région se réunissaient une fois par an pour faire la fête 24 h durant.

Pour en savoir plus sur le Puram c'est par ici, sur le site du festival.

Pour continuer le voyage, partons à la rencontre de Rajkumar, un jeune indien qui entreprendra un voyage initiatique à travers la Birmanie et l'Inde, transformant son histoire en véritable saga familiale...

Résumé : A Mandalay, en 1885, alors que le royaume de Birmanie s'écroule,offrant le triste spectacle d'un roi emmené en exil par les Britanniques, Rajkumar, un Indien orphelin âgé de onze ans que le destin des pauvres a jeté sur les rives de l'Irrawaddy, prend sa décision : il sera riche et retrouvera Dolly, la fillette fragile entrevue dans le Palais des Miroirs livré au pillage, et dont il est tombé amoureux. Ainsi va débuter une grande saga...

J'ai aimé ce livre qui traverse les époques et les paysages d'Asie avec une multitudes de personnages hauts en couleurs. La plume est alerte et le héros est vif. Agaçant parfois par trop fort ambition. C'est son esprit de survie qui l'entraine d'une aventure à une autre, avec cette quête de retrouver la jeune fille qu'il a aperçue dans son enfance. Cet aspect romantique du personnage contrebalance son orgueil, en faisant un personnage complexe. Les seconds "rôles" ne sont pas négligés et l'histoire nous tient en haleine jusqu'au bout. Un récit d'exil, de voyage où les liens familiaux se dessinent avec pudeur. J'ai aimé la toile historique qui mène les personnages et déconstruit leurs vies. Le fond social n'est jamais loin. L'humanité des personnages nous émeut et donne du relief à la fresque épique. La force de l'auteur c'est de réussir à nous plonger dans le récit tout en glissant des interrogations quant à l'identité et la colonisation. Un grand livre!

A savoir:  En 2001 Le Palais des miroirs a été sélectionné pour le Grand Prix littéraire du Commonwealth. Cependant, jugeant que se prix véhiculait une  "vision impériale de l'histoire", l'auteur, Amitav Gosh s'est retiré de la compétition.

Comments

[ogressedeparis]

j'espère qu'il te plaira autant qu'à moi

[Aymeline]

Je note ce livre il a l'air très beau :)

[soukee]

Je n'avais pas encore lu de billet sur ce roman donc je suis contente de connaître ton avis ! Encore un qui rejoint ma LAL et peut-être ma PAL sous peu... Merci de ta participation, rajoutée comme il se doit au récap' ! Bon lundi !