Melancholia de Lars Von Trier

Résumé (allociné):

À l'occasion de leur mariage, Justine et Michael donnent une somptueuse réception dans la maison de la soeur de Justine et de son beau-frère. Pendant ce temps, la planète Melancholia se dirige vers la Terre...

Mon avis

   Faisant abstraction totale du scandale cannois qui a accompagné la conférence de projection du film, j'ai décidé d'aller dans les salles obscures pour me plonger dans un esprit apocalyptique d'une dépressive assistant au désarroi de sa soeur impuissante devant la fin du monde. Bizarrement ce n'est pas cette planète nommée Melancholia, prête à exploser la terre qui m'a terrifiée, mais sa consoeur Mélancolie qui envahit l'esprit de Justine jusqu'à la détruire de l'intérieur. Les symptômes de la dépression sont jouée avec justesse par Kirsten Dunst qui n'a pas volée sa palme d'interprétation féminine: comportements imprévisibles,  sentiments incontrables avec  ses montagnes russe entre joie et tristesse, perte de contrôle de soi et de son corps... Rien n'est épargné ni au spectateur, ni à Claire, l'impecable Charlotte Gainsbourg, qui tente de préserver les liens fragiles entre les membres de sa famille. On partage son désarroi et sa souffrance de mère.

Ce thème de la mélancolie est absolument fascinant... on le retrouve dans toute l'histoire de l'art (gravure de Durer, Christ de Picasso, ...) . On le lie souvent avec la création artistique. D'ailleurs dans le film Justine entretient un rapport très particulier avec l'art dont les représentations inspirent ces cauchemards esthétisants comme autant de visions d'apocalypse comme prologue du film. Justine comme symbole mélancolique est alors voyante. Elle préssent ce qui va arriver sans pour autant l'espliquer. La figure mélancolique retourne bien à sa source prophétique.

   Si j'ai trouvé le casting parfait (avec aussi Charlotte Rampling, Kiefer Sutherland, Alexander Skarsgård entre autres) j'ai parfois eu plus de mal avec la réalisation. Les mouvements constants de caméra m'ont parfois laissée un peu nauséeuse. Je n'ai pas toujours compris l'intérêt de filmer à l'épaule comme s'il s'agissait de scènes d'action ou reportages de guerre. Cela m'a parfois perturbée dans l'émotion. Par contre j'ai été subjuguée par la beauté de certains plans dignes de tableaux surréalistes....

A voir!

PS: J'inscris bien sur ce film dans le challenge des fous!

Comments

[ogressedeparis]

J'ai aussi du mal avec ça. Je suis d'accord avec toi. Le film vaut tout de même le coup de passer outre.

[imerege]

Ton commentaire me donne envie de le voir. Mais les mouvements de caméra nauséeux me rebutent un peu. C'est très à la mode et très affecté, je trouve.

[ogressedeparis]

si tu peux n'hésite pas, il est très beau

[Aymeline]

Je l'ai manqué au cinéma mais je le verrais bien en DVD :)

[ogressedeparis]

@ niki: J'ai vraiment aimé, c'est juste la caméra à l'épaule qui m'a parfois donnée le tournis mais c'est très bien interprété!