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L'Ogresse de Paris
13 mai 2012

Excentrique(s) : Monumenta version Buren

Les deux précédentes éditions de monumenta m'avaient fait forte impression. Je ne pouvais passer à côté de celle de 2012 consacrée à l'artiste Buren dont les colonnes noires et blanches au Palais Royal  sont bien connues des parisiens. J'avais émis quelques hypothèses sur ce à quoi cela pourrait ressembler et j'avais vu plus ou moins juste.

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De Buren, on reconnait le style de par les piliers noirs et blancs qui soutiennent les structures. Mais ce à quoi on s'attend moins de cet artiste minimaliste c'est le côté acidulé des couleurs des cercles qui jalonnent le parcours du visiteur et lui servent de toit.  On renoue avec les souvenirs d'enfance de ces lieux magiques et colorés des fêtes foraines avec les Palais des glaces aux vitres pièges qui nous entrainaient dans un labyrinthe dans lequel on avait peine à sortir.

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Du minimalisme, Buren a gardé l'approche du matériau comme point de départ à l'installation. Le choix des couleurs repose sur la gamme disponible pour la matière plastique (qui dégage cette odeur de bouée gonflable des enfants sur la plage): jaune, rouge, vert.  Si l'on tend bien l'oreille, on entendra alors les noms des couleurs dites dans plusieurs langues ou encore les numéros comme chiffres repères de l'oeuvre.

Les prismes colorées forment une palette de couleur qui transforme la perception du lieu à la façon d'un kaléidoscope. La lumière joue alors un rôle important pour redéfinir la nef du grand Palais, ornée pour l'occasion de vitraux bleus .

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Au sol des miroirs sont disposés au centre de la nef. Le visiteur pourra alors marcher dessus et esssayer de capturer par ses pas le reflet du centre de la nef sans jamais y parvenir.

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Si j'ai beaucoup aimé le côté ludique, l'ambiance colorée, il faut tout de même avouer que d'un point de vue émotionnel cette installation touche moins que les deux précédentes qui jouaient sur le monumental pour activer nos peurs les plus viscérales. Ici c'est un tout autre univers, plus doux, plus souriant qui incite moins à la réflexion mais qui permet de redécouvrir le grand palais avec un oeil neuf en jouant sur les couleurs et les reflets. La lumière étant importante dans cette installation, il serait d'ailleurs intéressant de la découvrir aux différents moments de la journée, notamment pour donner places aux ombres colorées sous l'installation. Un kaléidoscope aux dimensions architecturales à découvrir!

 

Pour en savoir plus, le site @

 

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Commentaires
C
Ah, encore les kaléidoscopes ! ça me plait beaucoup !
O
@estellecalim J'avais préféré celle de Kapoor car j'aime les œuvres qui me touchent plus profondément mais visuellement celle-ci vaut tout de même le coup. Tu me diras
E
Il faut que j'y aille vite vite :)<br /> <br /> Je n'ai vu que l'installation de Kapoor, mais comme tu le dis, elle m'avait remué bien loin !
O
Je t'en prie ! Bon dimanche
O
Merci pour cette visite !
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