Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'Ogresse de Paris
9 août 2013

Vendredi Lecture avec Marguerite Duras

4e de couverture: C'est encore une fois les vacances. Encore une fois les routes d'été. Encore une fois des églises à visiter. Encore une fois dix heures et demie du soir en été. Des Goya à voir. Des orages. Des nuits sans sommeil. Et la chaleur.Un crime a lieu cependant qui aurait pu, peut-être, changer le cours de ces vacances-là.Mais au fond qu'est-ce qui peut faire changer le cours des vacances ?

 

 Edito post lecture: Ce court roman est fascinant. Sur la route des vacances, un couple désuni, une petite fille, et une amie sont bloqués dans un hôtel une nuit d'orage.  Les clients de passages dorment à même le sol dans les couloirs étroits comme des réfugiés,   la police ayant établi un périmètre de sécurité visant un capturer un meurtrier. Au fur et à mesure des pages, on plonge avec Maria dans l'attraction qu'exerce le crime passionnel commis par Rodrigo Paestra sur sa jeune épouse. Elle ne comprend que trop bien la folie de cet homme ayant surpris sa femme avec un amant, tandis qu'elle observe à distance le désir croissant entre son mari, Pierre, et Claire qui les accompagne dans ce voyage en Espagne. La scène où Maria surprend le couple échanger fiévreusement leurs premières caresses tandis que sur le toit le criminel se terre, grelottant sur le toit, est d'une beauté à couper le souffle. Cette halte imprévue dans cet hôtel met à jour les failles du mariage de Pierre et Maria, dont la lucidité désarçonne. Une fois de plus, Marguerite aborde sans fausse pudeur des thèmes périlleux comme ici  le magnétisme que la monstruosité d'un crime peut révéler en  nous des pulsions presque animales. Un arrière goût d'amertume se forme sous les phrases sèches, presque aussi froides que le corps de Rodrigo Paestra dans le champ de blé brûlant. La gueule de bois nous frappe de plein fouet en même temps que la désillusion.  A lire cet été lorqu'on est loin de la plage pour rappeler que le soleil par sa lumière vive peut mettre à jour le pire de nous même tout comme le meilleur. 

 

N'oubliez pas de participer à

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité