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L'Ogresse de Paris
21 mars 2014

Vendredi Lecture avec Elizabeth Gaskell

 

Résumé de l'éditeur: 1796. La guerre contre la France révolutionnaire fait rage et ses répercussions ébranlent les provinces anglaises les plus lointaines. Le petit port baleinier de Monkshaven (Yorkshire) paie un lourd tribut en hommes valides, que les sergents recruteurs, haïs par la population, kidnappent de force pour servir le Roi. L’héroïne, Sylvia Robson, seize ans, fille unique de fermiers locaux, est une jolie sauvageonne, follement aimée par son terne cousin, Philip Hepburn. Arrive un harponneur audacieux et généreux, qui tombe amoureux d’elle et chavire son coeur. Hélas, les recruteurs vont bouleverser ces vies… Le caractère de Sylvia, fait pour l’insouciance et la légèreté, se trempe et prend une envergure dont personne ne l’aurait crue capable. Dans ce grand roman victorien, Elizabeth Gaskell montre les passions à l’oeuvre chez des gens ordinaires, et décline sur plusieurs tons le thème de l’amour frustré. Plongés dans une tourmente qui les dépasse, les personnages sont livrés à la violence de leurs sentiments, qui fait écho à celle de l’Histoire.

 

Edito post lecture: On retrouve ici le trio amoureux classique, au centre la jeune demoiselle typique, héroïne belle et piquante. Sur fond social et historique, Elizabeth Gaskell tisse une fresque comme elle sait si bien les faire. Tout un village prend vie, et en son sein quelques personnages hauts en couleur. Au centre,  Sylvia se trouve confrontée au fameux choix entre son coeur (qui bat pour le fringant pêcheur Kincaid) et sa raison ( qui lui dit d'épouser son cousin commerçant afin d'assurer son avenir et celui des siens). Ce livre pourrait en rester là, sur ces histoires d'amours passionnés, or cela serait sous estimer Elizabeth Gaskell. Après avoir défendu les ouvriers dans Nord et Sud, c'est sur le sort des pêcheurs à la baleine ou aux malheureux victimes des recruteurs qu'elle se penche, mais si nous poussons plus loin c'est toute injustice qu'elle combat avec sa plume. J'ai été emporté par ce roman mais je garde une réserve sur la fin, que je ne dévoilerai pas bien sûr, je me contenterai de dire qu'elle est bien trop moralisatrice à mon goût. Mais pardonnons à l'auteure en nous rappelant qu'après tout elle est fille de pasteur. Ceci explique sans doute ces dernières lignes un brin puritaines. 

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