Lueurs ondulatoires<br />
<br />
Quand l’image inversée au secret du regard<br />
Projette en camaïeu des virgules de haine<br />
L’homme là-bas se fond aux épis de la plaine<br />
Et pleure la lumière offerte en étendard.<br />
<br />
Le tournesol prend feu sous le soleil hagard.<br />
Dans le jaspe éclaté, le pinceau se déchaîne : <br />
Il caresse l’espace, il frôle la futaine<br />
Et vole au ciel ce bleu qu’il plante comme un dard.<br />
<br />
Jusques au crépuscule où renaît la pyrale<br />
De transe en impulsion, de courbure en spirale<br />
Vincent a déchiré ses ombres en lambeaux.<br />
<br />
Dans l’ultime sillon, couché dessous le lierre<br />
Il raconte à Théo comment fuyait la pierre<br />
Au déclin du délire où pleuvent les corbeaux.<br />
<br />
Cécile Arielle – Avril 1989 – <br />
<br />
Ce poème a fait l’objet d’un concours à Auvers-sur-Oise « (2ème prix de poésie classique) et est publié dans un recueil « de la toile au poème »