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L'Ogresse de Paris
19 juin 2011

Dimanche poétique avec Victor Hugo

villequier

LE PERE ET LA FILLE

Elle avait pris ce pli, dans son âge enfantin,

De venir dans ma chambre un peu chaque matin.

Je l'attendais ainsi qu'un rayon qu'on espère.

Elle entrait et disait : "Bonjour, mon petit père !"

Prenait ma plume, ouvrait mes livres, s'asseyait

Sur mon lit, dérangeait mes papiers et riait;

Puis soudain s'en allait comme un oiseau qui passe.

Alors je reprenais, la tête un peu moins lasse,

Mon oeuvre interrompue, et, tout en écrivant,

Parmi mes manuscrits je rencontrais souvent

Quelque arabesque folle qu'elle avait tracée,

Et maintes pages blanches entre ses mains froissées,

Où, je ne sais comment, venaient mes plus doux vers...

 

Les autres poètes du dimanche , c'est ici

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Commentaires
I
C'est si beau, si simple en même temps.
A
Je suis toujours si surprise qu'un auteur d'oeuvres puissantes et lyriques puisse faire entendre son coeur de père dans une poésie douce et délicate...
H
Un choix touchant et plein de tendresse.<br /> Merci pour ce délicieux instant.
C
Ah comme j'aime retrouver ce poème ! Il est beau, il est léger et tendre comme l'amour d'un père pour sa fille, comme l'amour d'une fille pour son père !
S
un poème émouvant quand on connaît la tragédie vécue par Hugo avec sa fille...
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