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L'Ogresse de Paris
2 mars 2011

SHIVARATRI, fête de shiva épisode 1

challenge_l_inde_en_f_teDans le cadre du Challenge l'Inde en fête, je vous propose une plongée dans une histoire famiale qui débutant à Paris, se poursuit en Inde: Le jardin de Badalpour de Kenizé Mourad.

 

 Résumé de l'éditeur:

 

badalpour

A quinze ans, l'héroïne de ce livre comprend qu'elle a tout perdu : ses parents, son nom, son pays et jusqu'à son âge. De Selma, sa mère, la descendante des sultans, morte à Paris dans la misère, elle ne sait presque rien. Quant à son père, si sa famille adoptive lui dit qu'il était le radjah de Badalpour, d'autres murmurent qu'il s'agissait d'un Américain. Zahr se battra pour retrouver ses racines. Elle reverra son père, croira retrouver sa famille dans cette Inde musulmane qui d'emblée l'a conquise... jusqu'au moment où son univers s'écroule à nouveau et où il lui faut fuir.Après le best-seller De la part de la princesse morte, où revivait la figure de sa mère, c'est à son ascendance paternelle que Kenizé Mourad a consacré ce bouleversant roman, qui nous entraîne du quartier Latin des années soixante au mystérieux jardin du palais décrépit de Badalpour.Kenizé Mourad a écrit un grand roman, si l'on veut bien considérer qu'un romancier est celui qui invente avec ses souvenirs.

 

Si Kenizé Mourad s'intéressait à la figure de la mère dans De la part de la Princesse morte (dont je vous avez parlé ici), ce second opus se tourne d'aventage vers celle du père dans ces rapports avec l'héroïne. Ici le je a toute son importance.

Cette écriture intime donne une dimension très personnelle au roman initiaque. On assiste au passage de l'enfance au devenir de la femme. Cette construction de l'adulte est bien difficile pour notre personnage qui doit dépasser l'image ambivalente à la fois perfection et contre-modèle de sa mère, et les relations ambigues avec son père.

La figure de la mère est absente, celle-ci étant décédée le souvenir devient envahissant. La quête du père se révèle périlleuse, celui-ci tour à tour monstre incestueux, homme tendre ou autoritaire,  tendre ou hautain, désemparé ou combatif devant son histoire familiale qui s'écroule. celui ci essaie tant bien que mal de préserver son statut de rajha.

La quête d'identité et de bonheur sera personnifiée par un petit lopin de terre indien, les jardins de Baldapour, seule raison de se battre pour héritage que son frère lui refuse. Ce sera l'occasion d'aborder la place de la femme dans la société indienne, dont tout manquement au statut est fortement montré du doigt. Notre héroïne bercée par l'éducation occidentale devra se frotter aux interdictions nombreuses.

Si le début peine à démarrer, on suit sans hésiter les aventures de cette petite fille à la fois persane, française et indienne qui essaie tant bien que mal de se trouver elle-même.

Une quête essentielle et merveilleuse.

Les citations c'est ici

Pour en savoir plus sur la fête de Shivaratri et le challenge l'Inde en fête c'est par

et sur le dieu Shiva et ses symboles par

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Commentaires
H
Je ne connais pas cet auteur mais je note tout de même. Est-ce que ça démarre vraiment très très lentement?<br /> J'avoue que ça me fait un peu peur!
P
Je n'ai encore jamais lu Kenizé Mourad, pourtant "De la part de la princesse morte" figure dans ma PAL depuis un petit moment déjà. Ton billet me donne envie de découvrir cette auteure.
O
C'est moi qui te remercie, c'est motivant de lire avec un objectif de partage!
S
Merci pour ce billet qui me rappelle (quelle tête de linotte !) qu'il est dans ma PAL depuis que je l'ai dégoté il y a 2 ans chez un petit bouquiniste parisien... Je le rajoute à ma liste de lectures communes ! <br /> Merci encore de ta participation !
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